La vision de la société
De manière générale en France, l’entreprise est une entité qui suscite beaucoup de questions.
Quand elle est observée, ce sont souvent des points négatifs qui sont pointés. Comment va-t-elle faire face à l’adversité, surmonter les obstacles, contourner de nombreuses contraintes, éviter une multitude de risques, gérer des difficultés ?
Alors qu’ils peuvent avoir tendance à omettre la dimension de « projet » de l’entreprise, les porteurs de projet auraient tout intérêt à s’appuyer sur le dynamisme et les aspects profondément positifs qu’elle présente. Le fait de créer, de relever des défis, de saisir des opportunités, de construire durablement, de faire évoluer sa profession, de partager en équipe, d’acquérir de l’expérience, ou tout simplement de grandir est au moins aussi essentiel que la vigilance à porter sur les points cités au-dessus.
Afin de visualiser objectivement l’activité de la société en question et de potentiellement accéder à la réussite, garder une vue d’ensemble est nécessaire. Il faudra veiller à ce que ces objectifs et la vision de l’entreprise aient correctement été fixés en amont du lancement de l’activité, pour que l’un ne prenne pas le pas sur l’autre.
Observée ainsi, l’entreprise devient finalement un moyen de porter son projet pour atteindre ses objectifs et accomplir une mission, quelle qu’elle soit. Pour assurer la pérennité de cette entreprise, il faudra veiller à ce que les objectifs ne prennent pas le pas sur la vision et la vision sur les objectifs. A condition que ceux-ci aient été fixés au préalable.
La culture entrepreneuriale, un principe fondamental à cultiver !
La culture entrepreneuriale est l’environnement dans lequel se développent les attributs, les valeurs, les mentalités et le comportement des membres d’une entreprise. Elle est constituée de qualités et d’attitudes qui expriment la volonté de s’engager pleinement dans un projet ainsi que de la manière de le mener à terme : autonomie, créativité, esprit d’initiative, confiance, leadership, esprit d’équipe, sens de l’effort, responsabilité, solidarité…
La culture entrepreneuriale est d’abord initiée par le porteur de projet, l’entrepreneur qui va insuffler son identité, ses valeurs, sa vision, son ambition à une société. Mais comme son nom le laisse clairement entendre, celle-ci n’est pas acquise : Elle est cultivée et évolue dans le temps, individuellement et avec les personnes qui rejoignent le projet au fur et à mesure de son développement.
Cette culture doit être clairement établie et exprimée de manière transparente lors des phases de recrutement ou de partenariat, afin de minimiser le risque d’intégrer des membres qui ne sont pas en adéquation avec les valeurs du projet. L’enjeu est capital car ces personnes pourraient malgré eux faire évoluer la structure dans la mauvaise direction, et potentiellement engendrer une scission entre le cadre dirigeant et ses collaborateurs.
Il parait donc essentiel, pour tout entrepreneur, de clarifier ses valeurs, sa vision et ses objectifs en avant-projet pour faciliter le choix et l’intégration des personnes qui l’accompagneront de manière plus concernée et investie dans la construction de son projet.
Être entrepreneur dans le secteur dentaire, est-ce différent ?
En centre associatif ou cabinet libéral, une structure d’activité dentaire est une entreprise comme les autres. Elle nécessite une gestion et une culture entrepreneuriale au même titre que n’importe quelle activité professionnelle.
Dans les faits, la réalité est tout autre au sein du secteur dentaire, notamment en France. En explication à cela, il faut noter une difficulté particulière pour les dentistes qui possèdent la « double casquette » de praticien et d’entrepreneur. Bien qu’ils n’aient reçu que très peu (parfois même aucune) formation de management ou de gestion d’entreprise, ils doivent s’accommoder de ce statut de dirigeant qui vient empiéter sur celui de praticien.
Ces éléments peuvent en partie expliquer la tendance actuelle et grandissante qui pousse beaucoup de chirurgiens-dentistes à s’orienter vers le salariat dans les centres dentaires. Cette tendance s’est fortement accélérée dernièrement en raison de la pandémie. Les nombreuses fermetures de cabinets libéraux ont eu pour effet d’exacerber la sécurité qu’offrent les centres dentaires.
Cela étant, le constat reste similaire pour la majorité des centres dentaires, même si ces structures sont plus « imposantes » : la culture entrepreneuriale manque et est à l’origine encore aujourd’hui d’un certain nombre de difficultés liées au professionnalisme, à l’organisation, à l’identité, à la cohésion d’équipe, à la confiance, à l’engagement et à la responsabilité, à la visibilité et à la stratégie.
Non palpable et difficile à définir, on pourrait être tenté de considérer la culture entrepreneuriale comme une science hermétique ou un processus intuitif et indépendant de notre volonté. La classer ainsi nous dédouanerait de sa non-connaissance et de sa non-maîtrise, mais elle requiert bien au contraire du savoir-faire et de la méthode. Autrement dit, il est possible pour tous de l’appréhender et de la travailler !
Gérer sa clinique dentaire comme une entreprise : Oui, mais comment ?
Les risques liés au manque de culture entrepreneuriale et les conséquences qui en découlent sont trop grands pour une activité de soins : turnover, stress, improductivité, tension, individualisme, non-qualité. À la différence d’une entreprise d’un autre secteur d’activité, les patients sont au cœur du fonctionnement des cliniques dentaires et ne doivent en aucun cas faire les frais d’une négativité dans l’activité professionnelle.
Ainsi, bien que ce soit d’abord l’équipe de la clinique qui est impactée, il est clair que ce sont bien les patients qui subiront finalement les manques de la structure, en termes de qualité de soins ou de prise en charge.
Fort heureusement, c’est principalement une question de dynamique et celle-ci peut être inversée. Des actions sont à mettre en place, après avoir instaurer cet état d’esprit dont nous parlons dans cet article. Si on souhaite développer la culture entrepreneuriale et créer une dynamique de projet dans une clinique, il faudra bien s’entourer et agir de concert avec ses membres et ce, de manière coordonnée.
Voici un quelques exemples concrets pouvant conduire à la mise en œuvre :
- Dérouler un process de médiation de projet pour définir son identité et la vision de son projet, assurer la compatibilité avec ses associés et les collaborateurs, connaitre leurs atouts et les manques afin de les identifier et de s’y préparer. (Article Médiation de projet à venir)
- Travailler sur la visibilité du projet en définissant les objectifs à court, moyen et long termes.
- Recruter des personnes compétentes.
- Faire adhérer et responsabiliser les membres du projet en clarifiant leur mission et leur importance dans la réussite du projet.
- Trouver un équilibre entre confiance et compétence (empowerment), entre savoir-être et savoir-faire.
- Développer votre marketing interne et externe pour renforcer votre identité, vous démarquer et développer un sentiment d’appartenance.
- Communiquer de manière claire et adaptée sur des supports modernes. En gardant (ou en s’efforçant) une ouverture d’esprit sur tous les postes qui affectent sa pratique, comme la communication par exemple, on se rapproche de son patient. En lui donnant les bonnes informations, les bonnes réponses au moment où il en a besoin, en créant de la proximité et de la confiance.
- Considérer chaque collaborateur ou employé comme la personne qui œuvre pour la réussite votre projet et non comme la charge qui lui pèse.
- Construire un environnement de travail chaleureux mais aussi pratique et ergonomique.
Apprendre à cultiver son esprit entrepreneurial et à mieux gérer sa clinique dentaire est un travail de longue haleine, mais c’est autant possible qu’indispensable. Basé sur ses 4 Pôles d’expertise (Développement de projet, Gestion, Juridique et Clinique), ORCADE a vocation à accompagner les structures dentaires à développer leur culture entrepreneuriale.
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