La prévention : une responsabilité, une opportunité.
La santé bucco-dentaire au cœur de la santé.
Les maladies bucco-dentaires et leur relation avec la santé générale sont encore sous-estimées, voire méconnues des patients comme des professionnels. La prévention dans le dentaire est donc bien une des clés du succès de la santé publique. Même si une démarche a été initialisée, « information et sensibilisation » semble être la première étape de la prise de conscience collective. Mais toute conscience collective commence par un travail personnel.
« Quels sont les avantages pour une activité dentaire à adopter une démarche préventive ? »
Avant tout, sommes-nous nous-même informé et sensibilisé ?
Même s’il reste encore du chemin à parcourir, la prévention a permis à une majorité d’apprendre que certains facteurs (mauvaise alimentation, manque d’hygiène, la génétique, le tabac, le stress…) sont responsables de l’apparition des maladies carieuses et parodontales. Mais bien peu connaissent l’influence et les conséquences de ces facteurs sur la santé générale.
Une mauvaise gestion de ses maladies carieuses et parodontales, est bien entendu un risque pour notre santé dentaire pouvant provoquer le déchaussement des dents, l’aggravations des pathologies, réduire la durée de vie des restaurations et des prothèses etc…
Mais au-delà, cela présente le risque de générer ou au moins favoriser des pathologies et des maladies générales comme le diabète, des Infections chroniques respiratoires, des maladies cardiaques, des accouchements prématurés ou encore Alzheimer…
Comme l’indique de nombreuses études, l’impact sur ces maladies est bien réel, peu connu et pourtant lourd de conséquences. Comme le résume parfaitement le dossier de l’INSERM « Les dents : Miroirs de la santé ? » que vous pouvez télécharger (PDF) en bas de l’article.
En effet, ces découvertes sérieuses nous démontrent bien le contrecoup du manque d’approche préventive. La faible mobilisation (le système de remboursement favorisant le curatif au préventif*) concernant une démarche de prévention et son manque de prise en charge dans notre secteur est à déplorer et illustre bien la nécessité d’une prise de conscience collective.
*Moins de 2% des cabinets dentaires en France proposent cette alternative de prise en charge globale et préventive.
Démarche préventive : Quels sont les avantages d’un séance de prophylaxie
La prophylaxie dentaire individuelle est une excellente procédure préventive, permettant de ne pas uniquement soigner les maladies mais de faire en sorte d’éviter leurs apparitions. Elle vise à maintenir la cavité buccale en bonne santé ainsi que la santé générale. En identifiant l’origine, les facteurs et les risques réels qui nous sont propres.
Les avantages d’une séance de prophylaxie adaptée :
- Informer et sensibiliser le patient …
- …et le rendre responsable et acteur de sa santé
- Favoriser l’acceptation d’un plan de traitement adapté…
- …par un consentement éclairé
- Créer une relation de confiance nécessaire à un parcours de soins
- Préparer et assainir la bouche avant les traitements…
- …pour plus de confort…
- …mais surtout éviter des infections
- Prévenir l’apparition ou la réapparition et l’aggravation des maladies
- Augmenter la durée de vie des restaurations
Informer pour mieux soigner. Adopter une approche préventive est à la portée de tout praticien responsable, encore faut il en avoir les moyens !
Comment adopter une démarche préventive favorable à mon activité ?
La mise en œuvre peut porter sur 2 axes :
1 – Intégrer dans le parcours patient une séance de préparation prophylactique initiale
La séance de prophylaxie peut se découper en plusieurs parties.
La première qui est « informative et pédagogique » permettra d’informer le patient sur les maladies bucco-dentaires et leur relation avec la santé générale, mais aussi sur les différents facteurs comme la diététique, le stress, l’hygiène, etc. Ce sera l’occasion de donner des techniques de brossage, quelques conseils et également de faire un relevé d’information intéressant pour le parcours de soin. Cette première partie peut être assurée par une assistante avisé ou une infirmière par exemple. Elle est clairement la plus importante dans la communication et prise de conscience du patient et l’impact sur la suite des événements.
La seconde partie requiert l’intervention d’un praticien (en attendant l’arrivée des hygiénistes en France !) pour la prise en charge et la partie thérapeutique.
La séance peut alors durer entre 30 et 45 minutes.
2 – Informer les professionnels de santé autour du cabinet
Quel que soient les partenaires (correspondants, labo, équipe…), il est important de partager votre vision et votre manière de travailler pour faciliter les échanges et la coordination pour être plus efficace et travailler dans de bonnes conditions.
Au-delà des correspondants de spécialité dentaire, le développement d’un réseau de professionnels (généralistes, naturopathes, sages-femmes) de santé est intéressant pour différentes raisons. D’abord, pour pouvoir adresser votre patient à des professionnels de confiance et qui ont connaissent l’importance de la santé bucco-dentaire. La deuxième, dans le sens inverses, est que ce réseau vous adressera des patients conscients et motivés. Et enfin pour interagir avec des confrères pour un échange et une entraide essentiels à un développement professionnel.
Pour initier cette démarche, l’organisation d’un événement à la clinique est idéale. Inviter des confrères pour visiter la clinique, rencontrer votre équipe et les informer de l’étroite relation entre les maladies bucco-dentaires et la santé générale sera une expérience enrichissante permettant de participer à l’évolution de la profession et créer des opportunités.
Ne pas manquer à son devoir d’information, de prévention et d’intervention est la responsabilité et fait partie du code de déontologie des professionnels de santé. C’est pourquoi une clinique dentaire moderne et responsable doit être en mesure d’apporter une prise en charge et un accompagnement personnalisé avec les moyens et outils nécessaires adaptés.
TÉLÉCHARGEZ LE PDF COMPLÉMENTAIRE DE L’INSERM SUR LE SUJET :
