La Selarl représente un formidable outil d’optimisation et de développement du cabinet dentaire. Pourtant, elle est encore très peu utilisée. En 2020, seulement 3% des chirurgiens-dentistes français exerçaient en Selarl (Source : Observatoire des chirurgiens-dentistes – Fiducial – 2020).
Notre expérience nous a permis de mettre en lumière les raisons de ce constat :
1 / Tendance à réduire la SELARL à un intérêt fiscal
La réflexion d’un passage en SELARL se limite souvent à une analyse financière et fiscale alors que la Selarl ne sert pas seulement à faire des économies. Il s’agit là d’un point essentiel qui pousse souvent les conseils à freiner les praticiens dans cette démarche. Ces avis s’appuient sur des prévisionnels indiquant un gain fiscal modéré voir nul à court terme. Un prévisionnel est nécessaire à la mesure de l’impact financier d’un passage en Selarl, mais loin d’être suffisant. Par ailleurs, les prévisionnels doivent intégrer des données pertinentes et en phase avec une réalité économique et structurelle en pleine évolution du monde dentaire, des informations souvent méconnues par les analystes financiers.
2 / D’autres atouts sous-estimés
Peu ou mal informé, les praticiens n’ont pas toujours conscience des avantages de la Selarl, ou des possibilités offertes par son fonctionnement en termes de structuration, de pérennisation et de développement (rémunération de gérance, associés et collaboration, pacte d’associés, règlement intérieur et clés de répartition, dividendes, préparation à une future revente…).
3 / Réticence au changement
Un passage en Selarl implique des opérations de transfert d’activité, ainsi qu’une adaptation à un fonctionnement quotidien différent. Cela suscite nécessairement de l’appréhension rarement surmontée pour les raisons évoquées auparavant. Sans connaitre les réels avantages et sans avoir la maîtrise des risques d’un tel projet, il est évident que les praticiens ne s’aventureront pas dans l’inconnu.
Pour s’engager sur une voie, encore faut-il savoir où l’on va !
À tout moment de la carrière d’un chirurgien-dentiste, la Selarl peut être intéressante. Que ce soit pour un jeune praticien dont l’activité commence à prendre de l’importance, ou bien pour un praticien expérimenté qui souhaite se structurer ou qui prépare la transmission de son cabinet, la Selarl permettra notamment :
☑️ D’exercer à plusieurs dans un même cabinet :
- Recrutement de plusieurs associés
- Utilisation stratégique du poste de collaborateur
☑️ De mettre en place d’une dynamique de groupe / gestion clinique
- Structure unique / identité
- Règlement Intérieur
- Pacte d’associé
☑️ De réaliser des économies fiscales
- Economie de la TVA sur rétrocession d’honoraires (seuil 2020 : 34 400 €)
- Maitrise de son salaire / Versement de dividendes
- Imposition à l’Impôt des Sociétés du seul bénéfice de la Selarl (et non plus de votre BNC à l’impôt sur le revenu)
Il est essentiel que le praticien qui entame cette réflexion veille à prendre en compte les bons critères d’analyse. Pour déterminer si la Selarl est un bon choix, il sera nécessaire de répondre aux questions suivantes : Comment je vois mon cabinet dans 3 ans, 5 ans, à terme ? Quels sont mes objectifs personnels et ceux de la structure ? Suis-je amené à recruter des praticiens / assistantes ?
Même conscient des avantages et des risques, l’étude d’impact préalable au passage en Selarl reste primordiale. Elle doit être réalisée à travers une analyse globale tenant compte de la situation réelle de la structure, des objectifs visés mais aussi de l’évolution du secteur d’activité.
Nous sommes à votre écoute pour approfondir la réflexion ensemble :
pole-juridique@orcade.fr
